vendredi 15 juillet 2011

une vie une histoire

samedi 18 juin 2011

un poète peut-il mourir?!

Lounes Matoub est l'un des rares hommes parmi nos connaissance qui reconnait, sans aucun complexe, ses erreurs. Mais aussi l'un des rares qui défend avec courage et détermination ses convictions et ses principes.
Matoub Lounes en homme de tous les combats justes, passait déjà pour une légende vivante. Il avait tous les ingrédients qui devait faire de lui le meilleur chanteur kabyle: la voix, la poésie, la musique et l’interprétation.
C'est l'un des chanteurs les plus connus au monde et ça grâce à son engagement contre la mépris et l'injustice. son courage et sa détermination allaient contribuer à faire de lui le chantre de la chanson engagée.Jamais un chanteur algérien n’est allé aussi loin que Matoub. Tant à l’époque du parti unique, mais aussi et surtout lors de la période noire du terrorisme islamiste. Matoub disait haut et fort ce que beaucoup pensaient tout bas, dans la solitude et la peur. Malgré ses excès, Matoub était un homme hors pair. Il avait chanté la femme aimée, puis l’amertume de la séparation et de l’amour impossible ; l'exil, en termes de déchirements; tamazight (le berbère), langue millénaire, mais prise en otage par les gardiens du Temple; les vicissitudes de la vie, les avatars et le malaise de la société, la jeunesse et ses déboires; la mort dont il se foutait, à la limite de la raillerie. Ses visions, pour ne pas dire certitudes, d'un Avenir en dénouement heureux. Il faudra bien qu'un jour les larmes fassent place au sourire, la haine à l'amour, l'ignorance et le mépris à la culture, l'intelligence... Les dégoûts à l'espoir.
Lounes Matoub est né le 24 janvier 1956 sur les hauteurs du Djurdjura, dans une famille modeste,sa mère n'avait pas la tâche facile,elle tenait à la fois son rôle et celui du père, c'est une femme non instruite,pour elle, qui n'a jamais pu aller à l'école, l'instruction de son fils était essentielle. il fallait qui l'obtienne ce savoir,cette éducation quelle aurait tant souhaité avoir.mais pour lui apprendre était loin d'être ce qu'il y avait de plus important dans la vie, il passait plus de temps dehors, dans les champs, à jouer avec ses copains que dans la salle de classe il avait fait de l'école buissonnière un art de vivre. D'ailleurs, il avait décidé une fois pour toutes que l'enseignement scolaire n'avait rien à lui apporter, qu'il n'était pas pour lui. Le seul fait de s'ennuyer ferme en classe suffisait à lui faire détester l'endroit. Pourtant, il doit reconnaître qu'à l'époque l'école avait un sens. dés le début de son entré à l'école il a éprouvé un sentiment d'emprisonnement. L'école était une sorte d'esclavage et, alors qu'il voulait son indépendance, qu'il rêvait de liberté,
Matoub Lounès est né en 1956 et a grandi en Kabylie, région des « Imazighen » (hommes libres). L’autodidacte Matoub se fabrique une guitare et devient populaire grâce à des poèmes puisés dans le patrimoine historique. C’est une chanson dédiée aux femmes kabyles, « Ahaya Thilawin » (Allez les femmes) qui le lancera et fera de lui le porte parole de tous les opprimés. il était un rassembleur, un leader. Il pouvait réunir autour de lui des milliers de femmes et d’hommes de Kabylie mais aussi de Paris, Marseille, Montréal ou Barcelone. Il soulevait des foules et beaucoup se reconnaissaient dans ses chansons qui racontaient les joies, les malheurs mais aussi les espoirs d’un peuple qui voulait être libre. Il savait trouver les mots justes pour rassembler et que tous aillent main dans la main défendre une cause commune avec pour seul arme des mots. 

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